Vente en primeur :
D’abord il convient de ne pas confondre les ventes de vins primeurs et les ventes de vins en primeur. Les ventes de vins primeurs concernent notamment des vins AOC (voir le Beaujolais) ou des vins de pays/IGP (indication géographique protégée), récoltés depuis peu de temps, et qui ne peuvent être mis en vente qu’à compter du troisième jeudi de novembre ou du troisième jeudi d’octobre suivant la récolte. Rien à voir avec la vente en primeur !
La vente en primeur
Il s’agit d’une tradition typique de la région bordelaise. Elle est réalisée au printemps suivant la récolte et s’effectue entre les propriétaires et les négociants de la place par l’intermédiaire des courtiers bordelais. Le rôle de ces derniers est d’assurer les négociations entre la production et les acheteurs, c’est-à-dire les négociants. Ils doivent non seulement avoir une grande connaissance des vins mais également entretenir des relations étroites avec les producteurs.
Les meilleurs crus de Bordeaux
Ce type de vente est réservée aux meilleurs crus de Bordeaux, objets de toutes les spéculations. Il est bon de savoir que les négociants*, par l’intermédiaire des courtiers, procèdent à l’achat de près de 90 % des grands crus. Cet achat est matérialisé par un bordereau de courtage. Après cette transaction, le vin demeure sous la responsabilité du vendeur, qui le conserve et l’élève à la propriété jusqu’à la mise en bouteilles, environ 18 mois plus tard. Ainsi, les vins du millésime 2018, vendus en primeur en 2019, seront livrés à partir du premier semestre 2021, au moment de leur mise en bouteille, après règlement de la TVA.
*A Bordeaux, cette profession compte près de 300 intervenants, du petit négociant-distributeur qui se contente d’acheter et de revendre des vins mis en bouteilles dans les châteaux, aux grosses entreprises associant la distribution à une activité de négociant éleveur.
Au moins 2 avantages à acheter en primeur
- Pouvoir bénéficier de tarifs très avantageux par rapport aux prix qui seront pratiqués deux ans plus tard. Ainsi, peut-on s’attendre à une économie d’environ 10 à 30% selon les châteaux. Mais attention aux déconvenues ! Et notamment à des prix qui pourraient être plus intéressants dans les linéaires des grandes surfaces lors des foires aux vins. Quant aux domaines viticoles, ils profitent d’une avance de trésorerie considérable.
- Avoir l’assurance de réserver les crus que l’on recherche, surtout lorsqu’il s’agit de grands vins de châteaux d’un millésime convoité qui s’annonce prometteur et de grande garde.
Sur dix ans, une bonne affaire !
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